Diplômée du CNSMDP et de l’université Paris VIII, Tatiana Julien devient interprète pour la Cie 7273, Nathalie Pernette, Thomas Lebrun ou encore Sylvain Prunenec. Aujourd’hui elle danse pour Olivia Grandville et Boris Charmatz.

En 2011, elle fonde sa compagnie, INTERSCRIBO. À la croisée des langages, la compagnie explore des formes spectaculaires hybrides pour plateau et in-situ, mêlant professionnel.le.s et amateur.ice.s, et qui s’interrogent sur l’engagement de l’artiste dans le monde et la place du spectateur.rice/ citoyen.ne. Les créations, souvent adaptées à l’architecture des lieux, proposent des dispositifs engageant pour le public et déploient le fantasme d’une danse qui se contamine, partout, tout le temps, une danse qui suscite de l’empathie. Le son, la lumière, et le texte sont des éléments primordiaux. Le corps s’engage dans ces paysages immersifs comme un cri perçant, traversé par son contexte, chargé d’une force vitale persistante.

Les premières créations de la compagnie, la Mort & l’Extase, Douve, Ruines et Initio, opéra chorégraphique sont d’abord des formes aux abords de l’expressionnisme, dans une écriture chorégraphique ciselée, verbale et incarnée. Les pièces plus récentes Turbulence – installation chorégraphique au casque pour espaces non-dédiés -, Soulèvement – un solo sur la résistance en dispositif bi-frontal -,  A F T E R – création pour huit interprètes dans une scénographie d’effondrement -, Not ending – solo in-situ pour une danseuse de l’Opéra National de Lyon sous la commande de Julie Guibert pour son projet Danser encore-, et Decay – pièce en ralentissement pour grand plateau avec les 25 danseurs du Centre Chorégraphique National – Ballet de Lorraine-. Dès avril 22, elle démarre sa prochaine création à la Tanzfabrik de Berlin, Une Nuit entière, duo en coécriture avec Anna Gaïotti, pour un public encerclant.

Dans le cadre du projet européen Dancing Museums la compagnie invente un temps fort pour la danse intitulé la Cité (éphémère) de la danse.. Elle y invite différents chorégraphes à performer l’utopie d’une cité de la danse en lien avec les habitants. Tatiana Julien a créé au Musée du Louvre la performance Prière de ne pas détruire et Monumenta dans la Nef du Grand Palais. Elle a également performé à la National Gallery à Londres, au musée Boijmans à Rotterdam, à la Gemälde Galerie à Vienne, au museo Civico, au musée d’Arte Sella en Italie, et à l’INHA à Paris.

Tatiana Julien est artiste associée à la Maison de la Culture d’Amiens / Pôle européen de création et de production, artiste accompagnée par le phénix – scène nationale de Valenciennes dans le cadre du Campus du Pôle européen de création et fait partie du vivier des artistes de l’Espace des Arts, scène nationale Chalon-sur-Saône. Elle est également artiste compagnon au Théâtre du Beauvaisis, scène nationale.

Le travail de Tatiana Julien est soutenu par apap – FEMINIST FUTURES, un projet co-financé par Europe Creative, un programme de l’Union Européenne.

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